Bulle et le râlage

Ce matin, j’suis un peu comme ma tartine. Je rebique. Y’a des jours comme ça. Où notre humeur est restée faire la grasse mat’. Où notre sourire est intériorisé. Où notre trombine fait bien comprendre : « si t’approches, j’te colle un pain ».

Je roupille à moitié. Je baille plus que je parle. Bref, j’ai la mie déconfite. Alors un café, et qu’ça toast ! (Quoi ? Y’a pas de « e » ! C’est le masculin qui l’emporte nan ?! et on dit encore UN toast à s’que j’sache ! C’est nouveau, c’est la langue française moderne les amis. OGNON, OGNON, OGNON !!!!! Ça vous défrise ? ). Breeeeeeef ! Café bu. Revenons-en à ma martine. Ma tartine pardon.

La vie, c’est ni tout noir ni tout rose. Y’a ceux qui préfèrent le beurre. Et ceux qui préfèrent la confiture. Y’a ceux qui sont plutôt salés et ceux qui sont plutôt sucrés. Y’a les grands et les petits, les maigrichons et le dodus. Y’a les contents et les râleurs. Les vieux. Les beaux, les moches,….

C’est ça la vie. Ce n’est qu’une question d’opinion, de point de vue. Je suis la jeune d’untel et la vieille de deutel. J’suis à la fois canon et boudin. Intelligente et complètement idiote. Je suis ce que l’autre veut bien voir de moi. J’aime certaines choses, un peu. Et d’autres, beaucoup plus. J’aimais des choses qui ne se font plus. Pourquoi ? Je les aimais moi. Mais peut-être pas les autres…

J’aime le passé par exemple. Parce que ça rassure. Parce qu’on connaît. Alors que l’avenir, la nouveauté, ça fait peur (bouhouuuou). Mais d’un autre côté, rester dans le passé, c’est stagner. Alors que faire ? A-t-on vraiment d’autres choix que de suivre le mouvement ? Bêlez à tue-tête mes petits moutons cotonneux ! Mais c’est bien connu que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il est à la retraite, vieux et tout fripé. Aigri et tout rabougri, et qu’il a le temps de s’en occuper, de son herbe. Alors alors ? Moi, j’me demande si finalement je préfère pas les herbes folles. Les pissenlits et pâquerettes qui poussent où bon leur semble. Tout est une question de point de vous vous dis-je !

A la base, je devais juste râler après mes chaussettes dépareillées et mon manque de sommeil mais j’me suis rendu compte que la vie continue malgré tout. La Terre s’en fout et continue de tourner. Il faut relativiser, se poser et voir les choses de différentes manières afin d’en apprécier toutes les subtilités.

Bon, du coup, j’viens de faire toute une fable pour vous sortir une morale à deux balles. Si vous avez envie de râler, bah râler. C’est gratuit. Ça mange pas de pain.

Mais n’oubliez pas : on est tous le con de quelqu’un !

A bon entendeur, tchousse !