Bulle et le Sport (épisode tou)

Dans l’épisode précédent :

Bulle s’inscrit en salle de sport. Truc de ouf. Tout le monde hallucine. Elle y va. Bah oui, elle a payé pour ça quand même ! Expérience délicate du vestiaire et bam, là voilà dans la salle.

Un pas. Puis deux. Un pied devant l’autre. J’avance, timidement. Tel un hérisson se lançant dans une traversée d’autoroute à 4 voies. Une patte devant. Puis l’autre, espérant ne pas me faire repérer.  Me voilà enfin arrivée à mon destrier. Je me hisse sur la selle, sur laquelle Adriana Karembeu a du s’entraîner juste avant moi. Rapport à l’éloignitude des pédales. Je cherche donc la poignée de rétrécissement guibolal, de baissage cutale, mais rien. Je vais donc devoir pédaler sur la pointe des doigts de pieds. Pas super pratique. J’étais donc en train d’étudier la façon dont j’allais mis prendre, quand soudain, un homme s’approche de moi, le regard amusé. Et voilà qu’il me montre, en toute simplicité et avec une facilité déconcertante, où se situe le bouton à presser pour régler la hauteur de du siège. Fastoche. Nan, mais en vrai, je le savais hin ?! Mais c’est gentil, merci. Retour du postérieur sur la partie prévue à cet effet, pieds dans les étriers, je presse le bouton. Peut être un chouilla trop. Disons que là, le pédalage avec genoux aux niveaux des oreilles risque d’être un peu délicat. Il y a vraiment des gens aussi petits ? Rassurez-vous, j’ai fini par trouver la hauteur idéale et faire ainsi environ… 5 minutes de pédalage intensif. Bah oui, c’est juste pour m’échauffer les pattes.

Mon coeur bat la chamade. Mes joues sont rouges. Je sue. Ça y est, je suis une vraie sportive. Quoi que…. Les filles qui courent sur leur tapis depuis 1h n’ont pas l’ombre d’une goutte de sueur. Ou alors, elles ont tellement la classe, que dès qu’elles suent, hop elles sèchent. C’est une fonction intégrée directement, chez elle. Comme les cheveux ! On en parle de leur queue de cheval tirée au cordeau ? Les cheveux plaqués, lisses, du front jusqu’au sommet de leur crâne. Ce petit élastique tout fin, si petit, qui maintient à lui seul, l’ensemble de la chevelure. Il se tient fier, droit et ne laisse rien passer. Pas même une petite mèche. Rien ne lui échappe. Il est fort, résistant, endurant même. Car malgré l’effort, il ne lâche rien. Il reste toujours aussi efficace quoi qu’il advienne. Et puis, il y a moi. Mes frisottis qui commencent à se pointer comme un morne jour d’automne (les gars, on se recouche, c’est de la sueur pas d’la pluie !). Les mèches qui se font la malle une par une. Merci du soutien. Et mon élastique, non pardon, mon Chouchou. Le truc énorme qui permet d’enlacer une crinière de rasta, tu vois ?! Multi-couches, matériau de la Nasa, fermeture soudée pour plus de résistance + embout pincé métallique pour enserrer la soudure, double sécurité ! Eh bah, il glisse lui. Sans arrêt. Alors la question que je me pose, c’est : Pourquoi ?

Je m’attaque ensuite aux appareils de torture. Ceux sur lesquels se trouvent de chouettes petits autocollants qui te disent comment t’installer et quels muscles tu vas faire souffrir. Le temps d’en tester deux ou trois, de comprendre comment régler les diverses positions/forces/angles, la salle va fermer. Mais c’était plutôt bien finalement.

J’ai sué. De la vraie eau-de-corps. Qui sent le…. qui sent, quoi ! Je vous épargne les détails. J’ai pas trop mal bossé. Mais les prochaines séances seront bien plus efficaces maintenant que j’ai vu.

Mais euh…., il faut que j’aille me changer là, nan ?!

J’vous laisse du coup.

Siouleilleteur