J’ai testé pour vous…. être DODUE !

J’ai testé pour vous : ETRE DODUE

Depuis toujours j’aime manger. Bah oui, manger c’est la vie. Petits plats gourmands, recettes alléchantes, assiettes bien remplies (et bien finies ! Je suis polie!) ont rythmés mon quotidien depuis toujours. Mais voilà qu’un jour, on se regarde et hop, on est devenu… dodue ! Oui oui. Les autres commencent à nous voir rondouillette, moelleuse, voir même confortable; manquerait plus qu’ils nous trouvent un surnom style GOURDSLURP et hop, on finit en première page du catalogue IKEA section canapé. On va pas se mentir, les bourrelets, tout le monde trouve ça mignon, mais chez les autres. Un peu comme les mômes, quoi ! (ça va je plaisante!) (quoi que…). En plus de ne pas être très gracieuses, ces petites protubérances latérales, postérieures, cuissotales et parfois ailedepouletales, sont, dans certaines situations, plus que dérangeantes.

On connaît toutes l’épreuve du collant. Mais siiiii, tu sais bien ! Celle où tu t’assois d’abord de manière élégante sur le bord du lit (comme dans les pubs) pour insérer ton premier pied. Jusqu’à là tout va bien. Tu remontes doucement jusqu’au genou (wouhou sexy lady). Là, encore, c’est possiblement possible que ça aille plutôt pas trop mal quand même, pour les meilleures d’entre nous. Et soudain, tu arrives à la cuisse. Eh oh, c’est la cuisse là. Il faut t’élargir petit collant. Youhou. Hmmmm. Dans le doute, tu jettes quand même un coup d’œil discret à l’emballage. Si si, c’est pourtant la bonne taille. Ça doit encore être chinois ça ! Tu rentres le ventre, peut être que ça réduira la circonférence de ta cuisse. On ne sait jamais. Et puis qui ne tente rien n’a rien hin ?! Et voila, c’est passé. Oui, mais il te reste une deuxième jambe (normalement). Hop hop hop, on répète le même schéma. Tu te retrouves tel un rôti ficelé, en sueur, vautrée sur ton lit, avec des endroits plus serrés que d’autre. Et ce n’est pas tout, la ligne du milieu définissant élégamment la raie centrale, se situe, elle, complètement sur ta fesse gauche. Et il faut bien sûr remettre tout ça en place délicatement afin de ne pas faire un trou, sous peine de devoir tout recommencer à zéro avec un nouveau collant. Une fois cette épreuve du feu passée, tu te retrouves avec un corps de rêve (collant gainant oblige) des pieds jusqu’à…. environ le milieu de tes hanches, qui sont maintenant, littéralement, coupées en deux par ce bout de tissu. Elles essaient donc, coûte que coûte, de passer la barre, de se libérer de cette emprise, de remonter à la surface tel un champion d’apnée après 30 minutes passé sous l’eau. Et en plus, si tu te penches ne serait-ce qu’un tout petit peu, c’est la victoire assurée pour elles. Et toi, tu te retrouves avec la chose toute roulottée juste en dessous de ton petit et léger pli de bidon. (on se comprend!). Bref…..

Ça ne vous est jamais arrivé de devoir passer dans un endroit assez étroit ? Ce passage entre deux tables au restaurant par exemple, que tu vois de loin dès le moment où la serveuse t’indique ton emplacement, et où te répètes dans ta tête tout en avançant : Je vais y arriver, je vais y arriver. Alors, bien sûr que tu y arrives. En emportant la choucroute du voisin avec ton derrière au passage. Mais poli, il s’accrochera désespérément à son assiette et te fera un petit sourire gêné. Tout va bien , tout va bien.

Qui n’a jamais connu cet instant, pendant les soldes, où tu trouves un manteau canon, pas cher, et accessoirement pas vraiment à la bonne taille ? Oooooorh, pour une taille. Je vais le tenter quand même ! Allez zou, en cabine ! Tu rentres un bras, puis l’autre. Ah bah ça va finalement. Oui, si tu acceptes de passer ta vie les bras en mode épouvantail sous peine de craquer les coutures. Va falloir arrêter la muscu ma p’tite dame. Ou le Mont d’Or peut être. Bref, t’es là, coincée dans ton truc, qui en plus n’est pas si beau que ça finalement. Dans une cabine de 20 cm2, avec la clim à fond. T’es sur le point de faire une crise de claustrophobie, du coup, tu te jettes en dehors de la cabine, au milieu des vendeuses et clientes stupéfaites. Les bras en l’air, le manteau au dessus de la tête, les cheveux en vrac, obligé d’enlever le manteau comme mon fils de deux ans apprend à mettre le sien, par devant. « Vous voulez la taille au dessus, Madame ? » Et ta mère, elle la veut la taille au dessus ?! (sourire poli). Tu t’éloignes avec dignité. Finalement, tu vas pas le prendre, la réduc vaut pas le coup.

Il y en aurait tellement des aventures et mésaventures à raconter. Ça peut passer par la difficulté à se hisser quelque part. Sur un tabouret, dans un bus, etc… Oh hisse la saucisse, lève tes fesses. Enfin la saucisse, la saucisse… C’est vite dit ! Le saucisson plutôt… à l’ail ! Oh hissons le saucisson hin ? Voir même la morteau, Oh hisso la morteau serait plus juste. Et le fait de porter des jupes en été, on en parle ? Le frottement des jambonneaux qui fait des étincelles. Les pieds-paupiette dans les sandales et les mollets qui étouffent dans les bottes. Sur le coup, c’est vrai que c’est frustrant, blessant, vexant même. Mais toutes ces choses qui peuvent arriver, eh bien, aujourd’hui, vous en avez aussi rigolé ! Alors, n’oubliez jamais de prendre les choses du bon côté ! Un peu d’auto-dérision, regardez vous et riez de votre situation. La vie n’en sera que plus belle.